Un repreneur n’achète pas une entreprise seulement pour son chiffre d’affaires, ses résultats ou encore son leadership. Son opération d’acquisition porte aussi sur les personnes qui œuvrent pour développer les activités : les salariés. Pour lui, il est important de savoir quelle est leur organisation de travail. Le cédant ne doit pas s’étonner des questions posées à ce sujet et l’ambition du repreneur d’avoir un audit sur la masse salariale pour savoir qui fait quoi et où. A ce titre, et si cela n’est pas obligatoire, la présence d’un organigramme le rassure beaucoup. En un coup d’œil, il visualise la chaîne de prise de décisions et de remontée des informations. Surtout, il apprécie si l’entreprise peut fonctionner demain sans le dirigeant.

Un schéma synthétisant l’organisation de l’entreprise

Concrètement un organigramme illustre les liens, notamment hiérarchiques, entre les différents services, internes et externes. Il permet de positionner chaque salarié et cadre au sein de l’entreprise. De fait, c’est un schéma qui donne une image de l’organisation à un instant précis. Aussi, une fois élaboré, il convient de le tenir à jour régulièrement. Et au moment de décider de vendre son entreprise, la direction a tout intérêt à procéder à une actualisation, pour disposer de la version la plus récente et pour permettre à l’acheteur de disposer d’une vue d’ensemble la plus fidèle et la plus proche de la réalité.

Aider l’acheteur à ficeler son projet

Si l’entreprise mise en vente ne dispose pas d’un organigramme, le repreneur est légitime à demander un inventaire des postes dans l’entreprise. En réponse, elle ne doit pas chercher à en réaliser un. En effet, elle risque de nourrir des tensions en interne et révéler au grand jour le projet de cession. D’où l’intérêt de la présence d’un document qui schématise l’organisation interne et évite tous ces risques. Aussi, si votre entreprise n’en a pas encore, c’est le moment de le faire. Mieux ! Cela va aider vos salariés dans leur compréhension de leur rôle dans la gestion habituelle de l’entreprise. Attention, l’organigramme ne remplace pas les fiches de postes, il les synthétise. Cela étant, pour le repreneur, au-delà d'identifier les personnes clés, toutes ces informations lui permettent d’élaborer un plan de reprise plus affiné, plus juste, plus pertinent. Il peut détecter les postes en doublon et ceux à créer. Pour le cédant, au final, c’est le meilleur moyen d'apprécier les intentions de l’acheteur.

Il faut toutefois envisager quelques précautions. Si l’organigramme doit être présenté avant la phase d’audit, le cédant doit communiquer un document anonymisé. A ce moment-ci, la confidentialité reste prioritaire. Aussi, il convient de transmettre un schéma de son organisation interne telle qu’elle fonctionne, mais dans lequel le possible repreneur ne peut pas identifier le nom de l’entreprise ou l’identité de l’ensemble des salariés. Seuls apparaissent les intitulés des services et des postes occupés.