Le crédit-bail constitue un moyen de financement répandu des investissements. Il s’assimile à une opération de crédit à moyen ou long terme, prenant la forme d’une location, au terme de laquelle l’entreprise peut, le cas échéant, acquérir le ou les biens moyennant le paiement d’un prix convenu à l’avance (l’option d’achat). Le crédit-bail représente une solution intéressante pour financer des équipements ou des véhicules, et plus généralement tous les biens liés aux activités très capitalistiques, sans faire appel à l’emprunt bancaire.

Le loyer de crédit-bail a un impact sur l’excédent brut d’exploitation (EBE). C’est pourquoi, dans la perspective d’une cession, les biens achetés en crédit-bail sont retraités de façon extra-comptable, conformément aux normes internationales, pour le neutraliser et éviter qu’il impacte la base de valorisation de l’entreprise. 

3 méthodes pour évaluer une entreprise 

En effet, dans la perspective de la cession d’une entreprise, trois méthodes sont couramment utilisées, indépendamment les unes des autres.

  • Les méthodes patrimoniales visent à évaluer les actifs de l'entreprise et à en soustraire la valeur de ses dettes pour obtenir l'actif net comptable ou situation nette. 
  • Les méthodes dites de rendement, fondées sur la rentabilité, ont pour objectif de valoriser l’entreprise à partir de l’estimation de sa capacité à dégager des bénéfices et de la trésorerie. Certaines analyses s’appuient sur l’excédent brut d’exploitation (EBE), proche de l’EBITDA.
  • Les méthodes de flux de trésorerie prévisionnels ou DCF (Discounted Cash Flow) permettent de valoriser une entreprise en fonction de ses perspectives de développement. Elles sont notamment utilisées pour valoriser les start-up.

Comment le crédit-bail impacte ces indicateurs 

Le financement d'un bien a une incidence importante sur les SIG (soldes intermédiaires de gestion). En ce qui concerne le crédit-bail, celui-ci est constaté comptablement dans un compte de loyer et dégrade donc l’EBE. Dans la perspective d’une cession, en particulier dans le cas où la valorisation de l’entreprise repose sur l’EBE, il est d’usage de retraiter extra-comptablement le loyer de crédit-bail en le traitant comme un emprunt bancaire :  les charges de crédit-bail sont ainsi transformées en charges de dotation aux amortissements et en intérêts, comme si le bien avait été acheté et financé par un emprunt bancaire.

Les amortissements et intérêts n’ayant pas d’impact sur l’EBE, la rentabilité retraitée qui sert de base à la valorisation de l’entreprise s’en trouve améliorée.

L’impact sur l’IS (impôt sur les sociétés) sera constaté dans le retraitement.

Il est d’usage de calculer la valeur des titres en déduisant de la valeur de l’entreprise l’endettement net augmenté des nouvelles dettes issues des retraitements des crédits baux. Pour mémoire, le calcul de la valeur de l’entreprise étant est un multiple des différents seuils de rentabilité issus du SIG  d'indicateurs de rentabilité. 

L’apport d’un expert

Le fait d’avoir de nombreux équipements financés par crédit-bail nécessite un retraitement extra-comptable pour valoriser l’entreprise de la façon la plus juste possible dans le cadre d’une cession. Les cabinets d’affaires, grâce à leur expérience en matière de cession, transmission et fusion-acquisition, maîtrisent ces techniques de retraitement et savent accompagner les dirigeants dans cette démarche pour vendre leur entreprise au meilleur prix.